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" Bois-le-Duc "


photo: Harjo Neutkens

Située dans la pointe de Givet (Ardennes), l'exploitation de cette mine de fluorine s'est déroulée sur un peu plus d'un siècle, de façon discontinue et artisanale. Un point commun avec la mine de fluorine de Valzergues est l'irrégularité de l'exploitation, et donc une absence de production qui n'a pas conduit ces mines au rang de grandes productrices de minerai.



Fluorine violette sur gangue
Foisches (5 x 3 cm)

Géologie :
Les filons hydrothermaux de Foisches prennent place dans un mamelon calcaire qui émerge au milieu de limons récents qui masquent le substratum paléozoique. Les calcaires sont bien stratifiés (visibles dans les couches du Givetien et du Frasnien), et " plongent vers l'Est en dessinant un demi-cône qui s'enfonce sous les terrains de couverture "(1).

La mineralisation est présente en divers points de ce mamelon, avec une densité et des caracteristiques variables. Les filons sont peu épais (quelques centimètres de puissance seulement) et peuvent se présenter en agrégats cristallins, en joints de stratification…
La calcite et la galène peuvent accompagner la fluorine

La présence de cristaux de quartz corrodés à l'intérieur des plages de fluorite montre que l'arrivée de la fluorine a été tardive dans les zones préalablement silicifiées.

" A cette altération endogène des calcaires s'est surimposée, par la suite, une altération supergène très active en certains points où les eaux d'infiltration ont décalcifié la roche calcaire et désagrégé la roche silicifiée, les transformant respectivement en une argile brune et rougeâtre et en sable. Cette altération superficielle a évidemment laissé intact l'élément stable qu'est la fluorite et celle-ci se présente alors au sein des produits résiduels en masses cristallines violettes de toutes grosseurs " (2).

Les eaux d'origine météoritiques semblent altérer certains bancs beaucoup plus intensément que d'autres. Ainsi, on peut constater que les " zones les plus fortement transformées par les eaux météoritiques coïncident avec celles qui se sont montrées les plus sensibles à l'action des solutions minéralisantes ascendantes " (2). Le front de taille d' une carrière, une couche d'argile brune et sableuse enrobe des boules et des letilles de fluorite. Celles-ci sont surmontées de bancs calcaires peu ou pas silicifiées montrant une absence presque totale de fluorine (le banc calcaire serait seul à présenter quelques mouches de fluorine).


photo: Harjo Neutkens

 

" On observe également des bancs calcaires inaltérés à leur partie supérieure, la plus proche du sol, et ne contenant que quelques cristaux dispersés de fluorite qui passent en aval à une couche d'argile résiduelle criblée de masses plus ou moins volumineuses de spath fluor. En y regardant de plus près, on constate que la zone altérée de l'assise calcaire appartient à une véritable poche de dissolution allant jusqu'à la surface du sol et comblée d'argiles de décalcification, de sable détritique, de blocs de calcaire résistant et de fluorite . Cette poche d'altération coïncide avec une colonne richement minéralisée probablement à cause d'une fracture qui a permis une montée plus facile des solutions magmatiques. Le banc sous-jacent, plus massif, n'a subi pratiquement aucune modification du fait des solutions siliceuses et fluorées ascendantes, ni du fait des agents météoritiques " (2).



Double génération (fluorine violette et verte)
Foisches (5 x 4 cm)


Mono cristal
Foisches (7 x 7cm)

Historique succint (3):
1871 : Mr C. Pierard reçoit une autorisation des élus de Foisches, d'extraire du fluor. Le travail se fait manuellement, à ciel ouvert, avec des moyens très restreints.

1874 : Dénonciation de la concession en déclarant le gisement complètement épuisé. 114 tonnes de minerai ont été sorties en 3 ans.

1928 : Une concession est accordée à Mr C. Gofette, industriel Ardennais. Ce dernier reconnaît 4 filons, et malgré le fait que 3 ouvriers seulement travaillent à la mine, la production passe de 150T en 1928 à 450T en 1931.

1933 : Après extension de la concession, Mr Gofette cède ses droits à Mrs Mahieu et Koeberlin (Paris). La " Société des Carrières de Fluorine de Foisches " est née. La production est de 200T par mois (23 ouvriers) et la mécanisation fait son apparition. La production cesse en 1937, semblerait-il au profit d'une autre exploitation.

1940 : Mr C. Laurent reprend l'exploitation et le travail se fait plus ou moins clandestinement.

1942 : Mr A. Hecq, responsable des " Usines du Moulin Rouge " emploie 10 ouvriers et extrait 140T de la mine sous la surveillance de l'occupant (fin en mai 1942).

1946 : Mr J. Coupaye loue la carrière de Foisches, et l'exploite avec un ouvrier, et un matériel rudimentaire. Jusqu'en 1972, date de la mort de cet exploitant, l'extraction du minerai ne se fait pas d'une manière rentable…

1973 : Une firme bege, la S.A. SYNDEM, s'interesse au gisement, mais la municipalité s'oppose à la reprise des travaux.



Fluorine verte sur gangue
Foisches (20 x 10 cm)

Mineralogie :
Il a été fait mention de fluorine, calcite et galène dans la partie " géologie ". Les échantillons minéralogiques que l'on trouve de ce gisement sont des cristaux de fluorine dont la forme est peu commune (structure cristalline non décrite ici).
De très belles masses transparentes vertes et violettes se trouvent toujours à Foisches.

 

 

 

photos: Harjo Neutkens

Orientation bibliographique :
(1) Guide Géologique Regional - Ardennes Luxembourg -
(2) L. Van Bellingen - http://membres.lycos.fr/fossiliraptor/
(3) EdB n°45 -1997

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